Sens sans Constance n'est que ruines et larmes - Conférence du stage Ecole du Barreau année 2000
Conférence du stage - Ecole du barreau : deuxième tour
18/05/2000
Oui nous avons été au deuxième tour.
Oui nous sommes fières oui merci.
SENS SANS CONSTANCE N’EST QUE RUINES ET LARMES
Sujet du baccalauréat 2000, épreuve de philosophie.
Vous réfléchirez sur cette sentence en ponctuant vos réflexions d’exemples précis et commentés.
L’usage de mots grossiers et de la calculatrice sont strictement interdits.
- Selon le célèbre philosophe, dont je tairai le nom, moins par pudeur ou droits d’auteurs quelconques que par oubli pur et simple, la question du sens ne se pose pas en terme de constance, mais plutôt en terme d’objection de puissance.
Dans son ouvrage : La puissance de l’incompréhension par la phrase, il affirme qu’objecter à la constance du sens, l’objection de la puissance sensible en référence au monde pragmatique de Platon serait, je cite : « Une alternative au problème continu du courant éclectique ».
Cette théorie, qui a longtemps inspiré les philosophes de l’école des électriciens de Vincennes, est apparue au milieu du siècle, en opposition au très contesté ouvrage : L’Emprise des sens, du très contestataire Professeur Oilga ZOILMAZOUT.
Dans son livre, il soutient que l’essence étant apparue dans notre civilisation avant le fil, elle dispose d’un prédominance directe sur la prise.
Par conséquent, je cite : « L’invention de l’électricité ne serait qu’une vague alternative au problème de contenu du courant électrique ».
Notons que les avis sont encore très controversés quant au fait de savoir si le professeur ZOILMAZOUT aurait plagié le philosophe dont le nom m’échappe, ou inversement.
Quoi qu’il en soit, ces théories contradictoires qui voient s’affronter deux notions différentes des sens, ne font encore que peu de référence à la question des ruines et des larmes.
Une question qui, par contre, s’est vue largement développée dans le roman philosophique du docteur DEPROUST.
Docteur en chirurgie plastique et professeur à l’université, le docteur Madeleine DEPROUST a écrit ce roman peu après s’être fait elle-même son propre lifting.
Les théoriciens contemporains s’accordent sur le fait qu’elle fut une grande spécialiste sur la question des ruines.
Ayant pour prétention d’être, je cite : « Un témoignage objectif sur les dangers d’une constante perte de ses vingt ans », celui-ci s’avéra être un véritable essai sur la désolante perte de ses sens.
Elle y développa notamment l’idée que, je cite : « Le sens de la séduction, si irrésistible soit-il, s’atténue forcément avec l’âge, conséquemment à quoi le sens de la réflexion s’efface, derrière le violent désir d’endiguer le processus constant d’entropie par un feed-back si possible positif, dans le seul but d’être constamment dans les souliers d’une jeunesse de vingt ans ».
Il semblerait que, vers la fin de son récit, Madeleine DEPROUST se soit plus attachée à montrer des sentiments, jusque là dissimulés sous un voile d’érudition (notons qu’elle même a fini sa vie sous un voile de dentelle noire).
La théorie de Madeleine s’est pourtant vue fustigée par son ex-mari, un illustre inconnu qui s’est fait remarquer en déclarant publiquement, je cite : « L'avait qu'à faire gaffe à ses godasses ! » ...
Cette réflexion donna lieu à d’importants affrontements philosophiques, par ouvrages interposés, entre l’école de la Méta-physique d’Avignon et celle de la Méta-sensibilité de Côté, la première soutenant Madeleine, sous le slogan, je cite : « Sous le pont d’Avignon, on y danse, on y danse », tandis que la seconde affirmait systématiquement qu’au contraire : « Sous le pont Mirabeau, coule la Seine ».
Outre ces deux écoles, le courant intellectuel de l’époque, influencé par la légèreté des mœurs préférait s’attacher à la question de la conscience.
Ce n’est que bien plus tard, à la fin du 20è siècle, qu’un écrivain, alors inconnu, mettant en relation la question de la conscience et celle de son orientation, y ajouta celle du sens et y fonda sa théorie sur Le sens de l’orientation.
Pour cela, il s’appuya sur l’histoire véridique et pourtant peu connue de D’Artagnan, le quatrième mousquetaire.
Dans son ouvrage : D’Artagnan à Lyon, par Bernard AMISSE, celui-ci raconte l’histoire suivante :
Fraîchement vainqueur d’un duel au soleil voulu par le compte Etienne de Daho, D’Artagnan s’en retourna guilleretement vers Paris, où il pensait retrouver, dans l’ordre :
1. Ses compagnons, Athos, Porthos et Bern, à qui il raconterait ses duels, dans une ambiance avinée de mousquetaires en vacances.
2. Sa promise, sa dulcinée, qu’il épouserait dès que sa cuve serait achevée.
Malheureusement, celui-ci se perdit malencontreusement pour atterrir au beau milieu de Lyon, patrimoine historique de l’Unesco (notons le au passage).
Un passant, à qui il eut la malchance de demander sa route, lui indiqua qu’il se trouvait au beau milieu du 5è arrondissement.
Malheureux mot qui fit croire à notre gascon qu’il se trouvait dans son cher Paris.
Il chercha la maison de sa bien-aimée, pourtant reconnaissable par l’inscription : « Auberge Bonacieu, ici on ne fait pas de crédit ».
Un instant troublé par la vision au loin d’une maison surmontée de l’inscription : « Aux frères de Vénissieux, ici on ne pêche pas, on prie », il s’aperçut soudain qu’il s’était perdu.
Conscient, malgré son taux d’alcoolémie presque illégal lorsque l’on dirige un cheval de cette taille, qu’il n’était pas normal de se perdre dans ce qu’il croyait être Paris, celui-ci tournait en rond, en larmes, au milieu des ruines Gallo-romaines de Lyon, répétant sans cesse :
« Ca n’a pas de sens, où es tu, Constance ? »
FIN DE CITATION
De cette histoire triste, mais à la fin heureuse, Bernard AMISSE tira cette citation, sujet de ce devoir, selon laquelle, effectivement : « Sens sans Constance n’est que ruines et larmes ».
Car c’est après plusieurs années d’interprétations et de théories diverses que l’on découvrit que la signification ne se trouvait pas ailleurs que dans cette histoire, AMISSE ne l’ayant compliquée que pour la rendre plus poétique.
Le philosophe anglais Alexander DIOUMASSE, qui s’est longtemps penché sur la question aurait déclarée, dépité, je cite : « Je n’y comprends rien, je n’y comprends rien, il était à Lyon et non à Sens ! ».
Pour conclure, je citerais à nouveau le professeur ZOILMAZOUT, qui déclare dans son ouvrage : La pire dépense, qu’en fin de compte, la phrase de Bernard AMISSE ne serait, je cite : « qu’une alternative au problème convenu du courant esthétique ».
MERCI (encore)