Ptit rade du né
Euh ... bon anniversaire Fanny !
Ah ! non ! c'est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... Oh! Dieu!... bien des choses en somme.
En variant le ton, par exemple, en ces mots :
Agressif: " Moi, Madame, si j'étais une vieille peau,
Il faudrait sur-le-champ que je me mariasse ! "
Amical: " Mais ils doivent tremper dans votre tasse !
Vos soutifs ont la taille d'une nappe ! "
Descriptif: " C'est un roc ! . .. c'est un pic ! . . . c'est un cul !
Que dis-je, c'est un cul ?. .. C'est une péninsule ! "
Curieux: " Que fait-on à cet âge avancé ?
On dort plus madame ou l'on perd ses cheveux ? "
Gracieux: " Aimez-vous à ce point les vieux
Que maternellement vous vous préoccupâtes
De tendre à leur ressembler en tremblant sur vos pattes ? "
Truculent: " Ça, Madame, lorsque vous pétez,
Crie-t-on à l'épidémie ou perd-on son nez
Ca doit puer bien sec à cet âge avancé ! "
Prévenant: " Gardez-vous, votre fesse entrainée
Par son poids, de tomber en avant sur le sol ! "
Tendre: " Faites-vous faire un petit parasol
De peur que vos rides au soleil ne se creusent ! "
Pédant: " L'animal seul, Madame, que dans la creuse
On appelle la-chagasse-se-la-pète-à-donf-rentre-donc-chez toi-il-me-faut-une-rime-en-eune
Dût avoir le front de se croire encore jeune
Cavalier: " Quoi, l'amie, cet âge est à la mode ?
Pour pendre son célibat (sa race, sa race), c'est vraiment très commode! " ,
Emphatique: " Aucun homme ne peut, femme canonique
T'épouser cette année, allez viens, on nique ! "
Dramatique: " C'est la Fin de ton règne ! "
Admiratif: " Pour un embaumeur, quelle enseigne ! "
Lyrique: " Est-ce un musée, êtes-vous un fossile ? "
Naïf: " Ce monument, porte-t-il des faux cils ? "
Respectueux: " Souffrez, Madame, qu'on vous salue,
Et qu'on porte votre cabas dans la rue ! "
Campagnard: " He, arde ! C'est-y pas l'heure de murir ? Nanain !
C'est queuqu't'as plus l'âge de ces conneries ou ben ? "
Militaire: " Pointez contre chirurgie ! "
Plastique: " Voulez-vous remonter la tuyauterie ?
Assurément, Madame, il y aura du boulot ! "
Enfin, parodiant Thuram en un sanglot:
"Ta mère à toi ouais, saloperie d'italiens de mes couilles !"
Voilà ce qu'à peu près, mon cher, vous m'auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d'esprit:
Mais d'esprit, ô le plus lamentable des êtres,
Vous n'en eûtes jamais un atome, et de lettres
Vous n'avez que les trois qui forment le mot: sot !
Eussiez-vous eu, d'ailleurs, l'invention qu'il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
Me servir toutes ces folles plaisanteries,
Que vous n'en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d'une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve
Et voici le défi : qu'un autre me les serve !
Farano de Berreberac