There is something fichu in the royaume du Bookmark

 

Après un week end enflammé mêlant harmonies rock à alcoolisation massive du gosier et tentative foireuse de convaincre les gens que « mais si j’peux conduire regarde … quoi je suis assise par terre ? maaaaiiis nooon c’est toi qu’est bourré mon pauvre ami » à barbecue dominical … ou est le début de ma phrase ?

 

Voilà, j’étais en train de penser à toutes ces mauvaises langues qui te culbutent leur récriminations en pleine figure en te disant que ta phrase on sait ou elle commence, on sait pas ou elle finit, et paf, j’ai perdu le fil. Merci bien.

 

Je disais donc, que ce week end me suis rendue à la soirée DU PREMIER ANNIVERSAIRE ET NON DES UN ANS de Potinblog (mais non je crie pas j’ai la voix qui porte c’pas pareil).

 

Soirée pas trop mal dans l’ensemble, au cours de laquelle j’ai eu le grand honneur et la joie infinie d’apercevoir tout ce que la blogosphère peut nous offrir d’éclectisme bariolé, empreint d’humanité rutilante et de vapeurs capiteuses de sous les aisselles.

 

Ainsi, me vis-je moi-même, nymphe parmi les égéries (et j’ai ri), ballotter sans vergogne de l’anatomie, sans respect aucun pour mes roploplos souffreteux et ô combien pas assez soutenus.

 

J’en ai acquis une grand circonspection pour le dictionnaire des synonymes de Winword qui me fit écrire « culbutent leur récriminations ».

 

I had a dream

 

Cette nuit j’ai rêvé que j’avais une frange, une belle frange bien raide et blonde ( ?).

 

Je me suis réveillée et je me suis coupée la frange.

 

Comme ça zzzzzip ! Bah ui …

 

N’importe qui verrait là un acte irréfléchi aux conséquences désastreuses.

 

Alors que moi, dans ma grande sagesse truffée de remugles psychanalytiques, j’y vois là un acte spirituel (contraction de « spiritueux » et « dégénéré de la cervelle ». En français dans le texte).

 

Une manifestation d’auto-destruction type « suicide capillaire », intervenu pour pallier au pétage de plomb généralisé qui me guette, car je suis contre la mort, en vrai.

 

C’est pourquoi, selon cette même théorie qui nuit à la santé, parsème-je ma vie de petits suicides socio-individuels qui sont autant d’appels au secours auxquels, bien entendu personne ne répond (sinon le Trésor Public qui est toujours là pour me remonter le moral lorsque je frôle de peu le statut de contribuable en règle).

 

Mais pour en revenir à ma frange, il me semble congru de considérer ce geste comme un substitut cathartique destiné à endiguer l’acte réel de se supprimer. Ainsi, au sacrifice de quelques cheveux, mais aussi de ma tronche, de la symétrie de mon visage, de ma vie sociale pendant les deux prochains mois et de ma crédibilité professionnelle (parce que la nana qui se coupe la frange au ciseau à ongle, y’a mieux), sauve-je ma vie. Qu’est ce que t’en penses ?

 

… Et vous ne savez pas le pire.

 

C’est que le résultat est pas mal … un peu court certes mais franchement pas mal, presque droit… ce qui m’indique avec certitude que je ferais mieux la prochaine fois.

 

J’en suis contente.

 

Et si ça peut m’éviter la dépression pour cause de « ma vie ne change pas assez vite à mon goût mais comme je fais rien trop pour non plus j’ai pas à me plaindre » alors ça va.

 

Non je suis pas folle, rassure-toi, lecteur indigent, abîmé au plus tréfonds de l’accablement chagrin désappointé et vice et versa.

 

J’assume complètement mon côté « maintenant ou jamais … quoi ? réfléchir ? connais pas, ça se mange ? »

Commenter cet article