Plus dure sera la ... chut !
Je marche, indolente, perdue dans mes pensées,
Le vent frappe mes joues, me donnant des idées,
Je ne regarde pas devant moi, je ne le fais jamais,
C'est au détour d'une rue, que je l'ai croisé.
Je m'arrête, mon corps se fige sur place,
Mon coeur s'arrête un peu, mes mains se glacent,
Ses yeux se posent sur moi sans y penser d'abord,
S'en vont, reviennent et soudain, ils me dévorent...
Des yeux petits, marrons et vifs, d'inoubliables perles,
L'air avide du lion, l'air moqueur du merle,
Que penser ?
Que faire ?
Je ne puis me mouvoir, j'en suis incapable,
Si mes jambes me portent c'est un miracle, une fable,
Cela ne peut être vrai, forcément, je me fourvoie,
Il va bien tourner, passer sa route, pourquoi pas !
J'ai peur, je tremble, je ne le quitte pas des yeux,
Mon coeur s'emballe et lui, s'avance un peu.
Je crois qu'enfin je tremble, il fait un pas, un autre,
Pourquoi ne puis-je bouger ? Est-ce ma faute ?
C'est lui, il est si grand, si présent, sa puissance,
Se lit dans tous ses traits, il le voit bien, je pense.
C'est lorsqu'à mon endroit, il ouvre un peu sa bouche,
Découvrant sa machoire, puissante et farouche,
Que j'ose enfin penser,
Car il le fallait bien
...
...
(quoi ?)
...
...
...
...
...
...
...
...
...
Il va me bouffer
CE CON DE CHIEN !!!!