J'entre dans les locaux, inspirée comme un rollmops lorsque je croise Manouk, qui est en train de causer à des gens et qui se retourne vers nous avec un air de celui qui sait qu'on le reconnaît.

Je pense : "agaaaaarrraaaaa bleuh bleuh, zlourp je bave ou pas ?" (z'inquiétez pas, je vais pas tarder à retrouver toutes mes capacités mentales, mais là non)

Je dis : toujours rien, puisque je l'ai toujours "genre" pas vu, je suis juste passée à deux millimètres d'un mec comme les autres, quoi.

 

Le champagne coule à flot, Félicie moi aussi.

 

Je ne m'étendrais pas sur le fait que la moitié de la blogosphère active (ou presque) était présente ce soir, occupée que j'étais à claquer la bise à tout ce que je croisais de visages (re)connus (et quand on connaît mon sens de la physionomie, on sait que ça fait pas tant que ça) en prenant soin de fermer la bouche au moment où l'on passe de la joue gauche à la joue droite en raison des nombreux mini dwiches goût poisson que je venais d'ingérer. Une technique qu'il faudra que je vous expliquasse et qui fera l'objet d'une autre note.

 

Philippe Manoeuvre, plus accessible qu'une fringue de blogueuse se mêle à la populace et pose tout un tas de questions sur ce que c'est que ces bleugues et tout le tintouin qui fait que.

Je pense : Monsieur Manoeuvre, vous êtes comme Dieu en plus roquainerolle, vous êtes mon chantre de la liberté d'expression et pas que capillaire et en plus je sais trop bien vous imiter, monsieur Manoeuvre. Ca fait tellement plaisir que vous vous intéressiez à nous que je crois que je vais aller rouler une pelle au roux qui a l'air de se la péter un peu plus loin là...

Je dis : "mouaaais mouaaais oh vous savez nous ... on est pas impressionnés hein ! Demain je vais voir Clint. Bon je dirai que c'est un peu not' quotidien queouaa ! Hein ? Des journalistes ? Nous ? Moi j'aurais dit la jet set du pauvre hein mais après c'toi qui vois, j'm'en fous je suis une star."

 

(champagne)

 

Après avoir de cette manière donné le ton de la soirée (intimidée à tendance agressive) ma bizounoursette et moi-même décidons d'aller fumer une keulope dehors.

 

Je passe la tête par l'entrebaillement de la porte et là :

 

Je pense : ouh dis donc, c'est qu'il frisque un peu, mais là n'est pas l'essentiel. Car en effet il y a messieurs Sinclair et Manouk qui fument itou juste devant la porte et qui ... enfer et damnation, viennent de tourner la tête tous en même temps vers moi ... je fais quoi ? je fais quoi ?

Je dis : "OUUUUAAAAAAHHHHHH pitainféfroidsamèèèèèère"

(je referme la porte et m'en vais)

(me demande pas)

(non j'ai dis non)

 

Dépitée au plus haut point, je m'en vais absorber quelques goutelettes de pétillant cuvée M6 2009 avant de décider que d'une cigarette en fait j'avais grandement besoin.

Je ressors, digne comme un petit lu quand il émerge d'un chocolat chaud.

Et là je fais moins la fière sauf quand tout le monde fait des photos avec Sinclair.

Je pense : Ran lan lan comme j'aimerais moi aussi, j'en profiterai pour lui dire que MOA tu vois, c'est pas parce qu'il est beau et qu'il est jury-méchant que je l'aime, mais que j'ai telllement écouté son album live dans ma voiture que j'ai failli perdre tous mes amis, et que je le connais telllement par coeur que je peux refaire en temps réel tous les sons et même quand il fait des "chwinwinwin et des "wayayaya". Alors bon. Un petit bisou ?

 

Je fais : une connerie dont je suis pas peu fière, malgré tout :

Je dis : "nan moi j'm'en claque d'avoir une photo avec toi."

Il répond (notez qu'il se laisse pas démonter) : "vas y on fait une photo j'm'en fous je suis en mode souriant"

Je répinponpinpon : Bon ... si t'insistes...

(véridique (rivers))

 

 

Je décide donc, au volant d'une dernière cigarette, de demander instamment à Violette de me prendre en photo aux côtés de Manoukian, assumant dans un élan de ... bref, assumant ma fanitude (et non fannytude).

Sur la photo ci-dessous, on peut voir moi, qui avait oublié de laisser mon ventre à la maison, et remercie Photoshop et un André Manoukian tout à fait irrésistible qui arbore cet air gourmand, non pas parce qu'il est séduit par la perspective d'etre immortalisé en ma compagnie mais tout simplement parce qu'il tâchait de réaliser un remake de la pub Krisprolls avec les mini dwiches d'M6.

 

Enfin, nous partons pour le visionnage de l'émission qui passera sur vos écrans ce mardi en première partie de soirée, sur laquelle, en tant que fan de la première heure, je ne vais pas m'étendre, car moi, de toute façon, La Nouvelle Star, j'adore depuis 67 ans.

 

Là on regarde et on rit et parfois les deux en même temps et semble-t-il parfois légèrement en décalé rapport au fait que devant nous y'a rien de drôle, mais on est comme ça nous : bon public.

(Ceci dit je note que j'ai pas rigolé devant le garçon-coiffeur, moi) (de toute façon j'étais trop choquée par la manière dont sa maman le tripotait)

 

A la fin de l'émission, arrive la nouvelle animatrice et le moment des questions (zeugma). Et l'envie de faire pipi et de prendre l'air aussi.

 

Je demande le micro, pénétrée d'un intérêt tout scientifique pour un détail essentiel sur la production de ce type de programme et obtiens la parole facilement, 20 minutes plus tard.

Je pense : oh merde, oh merde, c'était quoi ma super question vachement profonde, de fond sur le truc avec le mot production et faisabilité dedans ?

Je dis : Naaaan j'm'en fous vous m'avez empêché de parler maintenant j'ai oublié ma question !"

Je me permets de repenser aussitôt car vraiment là, ça s'impose : mais qu'est ce qui te prend ? T'es folle ? Tu veux ta maman ?

 

Décidée à ne plus l'ouvrir jusqu'à l'avènement d'Eve Angeli comme Ministre de la culture, je me tasse dans mon siège et assiste, quasi-impuissante, au naufrage de ma meilleure amie à qui j'avais du pomper tout l'oxygène, nous laissant, moi hébétée, elle en trouble sérieux en train de vérifier allègrement si le ridicule tue, et comment.

 

Elle pense : je sais pas vraiment quoi en fait, mais je miserai sur un truc du style "dites donc, à la production, n'avez-vous à aucun moment songé que l'arrivée d'une nouvelle animatrice (avec tout le respect que je dois à la charmante Virginie ici présente) pouvait être un frein à l'envolée statistique de l'audimat, quand on sait l'attachement qu'ont les spectateurs à Virginie Efira, déjà remplacée dans la douleur par Benjamin Castaldi qui avait la côte auprès de la cible féminine de 35 à 50 ans ?"

(Choukrounette, prends des notes !)

Elle dit "attends, nous on a déjà eu castaldi et Efira et mainant faut qu'on se tape une nouvelle !!"

PLONK

Et tandis qu'elle se perd en conjecture pour expliquer un peu tout ce que j'ai dit auparavant, je pense : "ah c'est fun, on dirait Manoukian qui galère parce qu'il a traité une pauvre fille de 16 ans de péripatéticienne des seventies et que ça l'a fait pleurer"

Je dis hurle : Ouais et les fringues de péripatéticienne là hein ?" ...

(ooooh putaaaaing)

Faut que je sorte de là.

 

C'est ce que j'ai fait, en arrêtant de penser. Sinon qu'il faut relativiser, qu'on fait tous des erreurs, que j'avais chaud et une cystite (zeugma).

Raah oui, je peux toujours me dire que Sinclair, Manouk et Virgotte, ça va pas leur changer leur vie d'avoir croisée une folledingue hystéro qui se prend pour une blogueuse, mais la mienne ? Hein ? t'y as pensé à la mienne ?

 

Je suis pas prête pour la staritude.

Faut que je bosse.

Comme Nicolas.

Que je bosse sans casser de chaise, ni hurler que JE VEUX une seconde chance, une deuxième soirée ou c'est que je pourrais leur montrer que je suis drôle et spirituelle et que c'est mon rêve absolue (quoi ? d'être drôle et spirituelle ?). Et que ...

 

J'y crooooaaaaaaa encooooooore

 

Ca je vous avais prévenu que pour tout comprendre faudra regarder l'émission mardi.