Very Bad Trip, un film à boire entre amis
Introduction :
Il était une fois dans le quartier chinois d'un pays lointain, vivait une jeune muse aux atours délicats de la jeunesse, que la nature avait grandement gâtée (pourrie, gâtée, même).
Dans le même temps, il y avait la belle maire, qui était une femme Barbara Gould (je suis mère et maire mais ça ne s'écrit pas pareil).
La femme Barbara Gould (qui sont un peu les sorcières modernes si vous avez saisi la métaphore) avait un miroir et se mirant dans le miroir, lui demandait "miroir mon beau miroir, dis moi qui est la plus bonne de la plus bonne de tes copines".
Le miroir ne lui répondant pas, car un miroir, ça réfléchit (et donc, ça sait fermer sa gueule), la belle maire se voyait fort dépourvue lorsque l'ibère fut venu.
Alors l'ibère pour vous remettre dans le contexte rapidement, c'est un beau gosse (el princo charmanto).
Et donc tandis qu'elle tâchait en vain d'attirer l'attention de l'ibère en le tachant de vin, elle se rendit compte qu'il n'avait d'yeux que pour l'autre muse qui vivait dans le 13ème, et que ça l'énervait beaucoup, la maire amère, parce que c'était pas trop trop dans sa circonscription et qu'elle pouvait même pas lui augmenter sa taxe d'habitation rien que pour l'emmerder.
Elle prépara une vodka pomme et se la but toute seule pendant que l'autre se la donnait grave pendant tout l'été et une fois l'ibère venu, elle s'éveilla enfin non sans lui dire ces quelques mots ...
"putain mais t'es qui toi ?"
C'était l'histoire de la belle au bois mordant.
Fin de l'introduction
C'est ce à quoi je songeais en sortant de la projection du film Very Bad Trip, un film moderne qui illustre parfaitement la déchéance de l'humanité si vous voulez l'avis de votre curé de paroisse.
L'un de ces hommes n'est pas Laurent Colin, saurez-vous ne pas le reconnaître ?
De quoi ça s'agit ? (the pitch, el pitcho, das pitchum)
Quatre garçons (pleins d'avenir) se retrouvent pour fêter l'enterrement de vie de garçon de l'un d'entre eux à Las Vegas sous le regard mi-envieux mi nostalgique du beau-père, et celui mi-inquiet mi-très-inquiet de la future mariée.
Hormis une situation complètement prévisible au réveil des garçons (un tigre dans la salle de bain, un bébé dans l'armoire et un futur marié manquant), la quête de la vérité s'avère une extraordinaire succession de scènes drôles qui font rire avec de l'humour comique.
Comique de situation : le gros de la bande fait son pipi au réveil lorsqu'un bruit attire son attention, se retournant, il se retrouve bite à nez avec un tigre. Il est mort de trouille, nous sommes morts de rire. Tout le monde fait pipi partout, c'est magnifique.
Comique de dialogue : Le coincé de la bande avec sa copine encore plus coincée : "j'aimerais que tes amis soient aussi matures que toi" Le coincé "Mais ils le sont, tu dois juste apprendre à les connaître". (Didascalies) Arrivée des copains - pouet pouet fait le klaxon - "On attend le docteur Dugland (traduction très libre)". La copine relou (qui ne manque pas d'esprit d'à propos) : "tes amis t'attendent, docteur Dugland".
Doublé dialogue/action : Le gros de la bande met des lunettes de soleil au bébé. Puis ouvre la porte de la voiture sur la tête du bébé. Le coincé de la bande "putain t'as cogné le bébé" (traduction communiste révolutionnaire). Le gros "mes lunettes n'ont rien ?"
Hilarité totale.
Comique de répétition : le gros est con au début du film, et toujours aussi con à la fin du film. Même s'il a sauvé tout le monde en révélant des capacités étonnantes de calcul mental.
Enfin bref : du comique en veux-tu en voila, en reveux-tu en revoila, ah t'en voulais plus ? Ben en voila quand même, que j'ai tendance à grandement apprécier, pour ma part.
Autant dire que je me suis bidonnée du début à la fin. Et je ne crois pas me tromper en disant que cette phrase là est peut-être la moins vendeuse de toute cette critique.
Je vous invite donc à découvrir www.verybadtrip-lefilm.com ainsi que www.verybadtrip-lejeu.com qui consiste à prouver que si tu t'es pas vu quand t'as bu, tu peux compter sur les technologies modernes pour le faire à ta place.
Et je vous laisse en compagnie de la bande annonce qu'elle est tellement rigolote qu'à chaque fois que je la regarde, j'ai envie de me faire naturaliser américaine.