Un crime ordinaire (le reveal)
C'est encore pire que ce que je pensais.
Pas faute d'avoir imaginé des enfants qui sautaient par les fenêtre (ça m'arrive souvent, cherchez pas), un truc passionnel avec de l'amour, du flux tendu et des couteaux qui volent. De l'amour trahi, du tajine raté, de la salade de crevettes jetée à la poubelle ou de l'huile d'olive dans les pâtes au fromage (je peux tuer pour ça).
Impossible de prévoir que toute cette histoire de crime ordinaire concernait les abandons d'animaux.
Pour la petite histoire, je peux me targuer d'avoir aidé empêché un abandon d'animal (de chat plus précisément) il y a de cela quelques années, alors que passant dans une station service d'autoroute sur le chemin des vacances avec ma soeur, j'aperçois un couple dont la femme tenait en son bras un chat (moche, certes) et pleurait en regardant autour d'elle.
Ma soeur et moi nous sommes instantanément transformées en morpions.
Pas qu'ils soient pas regardants sur les morpions dans 30 millions d'amis, mais le morpion, pas définition, tu t'en débarasses pas. En revanche tu peux le tuer. C'est l'avantage du morpion.
Bref, nous ne les avons pas lachés d'un poil de pet de chaton, jusqu'à ce que dépités, ils reprennent leur chat et leur voiture et s'en aillent l'abandonner à la station suivante.
On a très vite décidé de pas trop se poser de questions sur l'efficacité de notre action. Mais on a aussi pris conscience que les animaux c'est comme les sacs à main Gérard Darel : si t'en veux plus, tu jettes pas (c'est criminel) tu donnes à une copine qui s'appelle Fanny Berrebi ou tu mets sur Ebay.
C'est pourquoi je vous prierai de passer le message à mon con de chat, s'il pouvait arrêter d'essayer de me semer sur les autoroutes ce serait bien sympa de sa part.
Nan mais je rêve.