La décadence des cadeaux
Réussir un cadeau, c'est tout un art.
Pas que je m'octroie un talent particulier dans la chose mais je pense sans me vanter savoir offrir. Trouver la petite perle. La petite chose que la personne n'aurait jamais pensé à s'acheter mais qui est quand même drôlement ravie de l'avoir.
Et j'aimerais qu'il en soit autant autour de moi.
Hélas...
Faute d'exposer sa wishlist en 4/3 dans Paris, il est de bon ton de semer des indices histoire de mettre sur la voix les esprits chagrins qui ne sauraient deviner derrière l'armure rutilante le petit désir enfoui (ou le poète raté).
Loin de moi l'idée de renacler, vous comprenez. Un cadeau c'est un cadeau.
Mais enfin quand même, s'agirait de réfléchir un peu avant de penser.
Surtout quand on sait l'importance que j'accorde aux mots, aux expressions et à leur utilisation, à tel point qu'il m'est physiquement impossible d'entendre "haaa t'as fini la bouteille t'es mariée avant la fin de l'année" sans être obligée de préciser au tout venant que la tradition demande expréssement à ce que le verre soit à ras bord avec la dernière goutte de la bouteille. Et encore, reste à vérifier si le règlement de la légende ne stipule pas une affaire de Jéroboam. Dans ce cas et dans ce cas seulement, tu as une chance que la conjonction astrale ayant voulu que comme par hasard la dernière goutte de la bouteille soit celle de TON verre de champagne, ne rende favorable la possibilité d'un mariage dans l'année.
Voyez si je suis pas regardante sur les principes.
Pour tout vous dire je perds un ami chaque fois qu'une personne sur la terre prononce la phrase "on a fêté nos un ans" (ce qui est foncièrement ridicule, vous en conviendriez parfaitement si vous faisiez fonctionner vos un cerveaux au lieu de vous reposer sur vos un lauriers).
Tout ça pour dire quoi ?
Qu'on n'avait pas vu tel malentendu depuis la malheureuse histoire du Perrier Rondelle.
A moins d'avoir moi-même bu de quoi être moult fois polyandre, jeroboamement parlant, s'entend, JAMAIS m'entendez-vous, Jamais, ô grand Gamay, il me semble que je n'aurais pu proférer ne serait-ce qu'en indices, ce que j'ai obtenu en réalité.
Je vous explique ...
En vérité je voulais un scoot :
Et plus j'y pense et plus il est heureux que je n'ai pas pensé à parler de Vespa :
Je vous laisse imaginer un peu la réaction de l'équipe de Vivastreet recevant le lendemain l'annonce suivante : "Jeune fille bien sous tout rapport échange vespasienne contre Vespa cause parents durs de la feuille"
J'allais pas non plus bredouiller "scooter" sous peine de me retrouver avec des écouteurs.
Bon.
Non, moi j'ai fait mieux, parce que moi, l'imagination, ça me connaît. Alors pour mettre mon entourage sur la voix de mes envies, je me suis contentée de fredonner pendant deux mois "un dimanche matin, avec ma putain, sur ma mobyletteuh..."
Ben j'ai eu ça :
Tu les verras plus les poils de mon cul, j'les ai teint en roseuh ...
Vivastreet : échangez vos cadeaux pas beaux contre des cadeaux plus beaux (le slogan c'est mon dada)