Babolat fait bobo là
Et quand je dis là je signifie plein de choses :
Car oui, suite à mes révélations fracassantes quant à une carrière de sportive forcenée, j'ai eu la chance d'aller le disputer, ce tournoi.
D'ailleurs je l'ai sans doute un peu trop disputé puisqu'il s'est cordialement (avec corde dedans) vengé en me faisant partout mal à tel point que dès le lendemain, j'ai eu des tennis elbow dans tout mon body.
Dans les cuisses, dans les bras, dans les genoux, mais aussi et surtout, puisque c'est le sujet, dans l'égo.
Pour tout vous dire j'ai ENFIN l'anecdote humiliante qui manquait à mon palmares et je m'en vais vous la servir :
Ca se passe en finale. En finale du petit déjeuner, juste après l'échauffement. Au moment précis ou la malédiction des tournois de blogueurs a décidé de s'abattre sur moi, décrétant comme ça que je me retrouverai toujours en face d'un semi-professionnel au premier tour, après tout, pourquoi me faciliter la vie ?
C'est ainsi que je me retrouvai, dès la première course de slalom du Criterblog en face de Charles Nouÿrit, qui avait déjà terminé la course, bu un café, envoyé un texto à sa tante et monté une start-up quand moi j'étais encore en train de chausser la haut sur la colline.
C'est ainsi, aussi que je me retrouvais, dès le premier match de l'Open Babolat Blogueurs en face de Damien De Blignères et ... euh ... Ivan Lendl, vraissemblablament ...
J'ai donc passé un moment savoureux entrecoupé de grands cris adressés invariablement à Viinz, mon équipier qui, faute de toucher une balle, se payait bien les boules.
Pas encore suffisamment humiliée pour marquer à tout jamais l'histoire de l'anecdote sportive, je n'en ai pas moins lutté comme un fou, comme un soldat, comme une Lara Fabian qui fait caca pousse la voix.
Et dans ma lutte, puisant l'étincelle de vie qui manquait aux chevaliers du Zodiaque, je me vis réaliser un passing shot parfait. Le passing shot que même les murs ne peuvent renvoyer.
Le coup de ma vie.
Je l'ai fait avec le manche de ma raquette.
Mais la vraie humiliation, l'ultime camouflet, la déconvenue d'enfer, l'opprobre n'est arrivé qu'après, lorsque me gargarisant de mes années de jeunesse bercée de terre battue et de Kinder Bueno, je croisai le mec de chez Babolat qui me félicite et me dit "vous voyez, avec les raquettes Babolat, vous avez même pas besoin de frapper correctement"
Il m'aurait dit que je jouais comme un manche que ça m'aurait pas fait plus moins plaisir.