Quinte de tout
Vous n'êtes pas sans connaître ma passion inextinguible pour les proverbes et autres vestiges de la sagesse populaire.
Au cas où vous seriez sans connaître, cliquez sur ce lien et connaissez-moi mieux.
La sagesse populaire donc, voudrait que qui soit heureux au jeu réduise de manière proportionnelle ses chances de forniquer, laissant au malchanceux l'espoir vain d'une rencontre fortuite.
Et pourtant, aux jeux de l'amour et du hasard, il est de bon ton de faire preuve de chance. Allez comprendre.
A une table de poker, tout cela n'a plus lieu d'exister.
N'importe quel bon joueur vous le dira : la chance n'est qu'un détail. Stratégie et psychologie sont les deux mamelles du poker.
Et pourtant, défiant toutes probabilités, il arrive qu'heureux au jeu n'ait pas besoin de chance en amour vu qu'il nique toute la soirée. Tout le monde.
Lorsqu'un blogueur connu pour son interprétation de "tu veux mon zizi" s'assoit à une table de poker, nous autres, joueurs influents le regardons avec un mélange d'amusement et de commisération rigolarde semblant dire "toi mon gars, t'as eu de la chance la dernière fois, mais je vais enfin te montrer ce qu'est le vrai poker", non sans mettre une touche de Michel Audiard dans ses yeux pour créer la peur chez l'adversaire.
Attention ne pas confondre : si vous mettez du Jacques Audiard dans votre regard vous risquez le César et cela ne vous servira strictement à rien à une table de poker.
Ce soir là, Osmany n'avait pas besoin de proposer son organe au tout venant puisqu'il se contentait de nous la mettre profond à chaque main possible et imaginable, avec la flegme d'un gigot d'agneau bouilli à la menthe.
(et j'ai pleuré ...)
Je ne sais pas si les valeureux gagnent toujours au poker, mais avoir une grosse paire, ça aide.
Et ça, outre un zizi royalty free, on peut dire que ce petit là en a une sacrée, de paire.
Parce que partir à tapis avec en main des trucs aussi invraissemblables que 9-7 dépareillés, ça demande courage et lobotomie.
Mais de courage (et de lobotomie, on peut le dire) je ne manque pas moi-même.
Nous partîmes 10, mais par un coup du sort, nous nous vîmes 2 à essayer de faire sortir ce petit malpropre et sa veinarde prospérité par tous les moyens possibles, dussions-nous coucher (nos cartes) pour réussir.
Pendant ce temps, monsieur alternait allgèrement les quintes, les couleurs, les paires et les impairs avec l'insolente fortune du gros lourd, confondant les reponsables organisateurs de BWIN qui depuis ont bloqué son adresse mail de leurs inscriptions, je précise.
Bref, tout, il prenait tout.
C'est ainsi qu'après m'être battue comme une lionne mère de famille nombreuse, j'arrivai à la table finale, décidée à en découdre avec ce joueur hors-pair(e).
Lorsqu'après 3 sales défaites successives, le Baraka Obama de la blogosphère devint cheaploser (pauvre, ça veut dire), je repris espoir. "Gigot d'agneau bouillu, gigot d'agneau foutu" me dis-je alors, dans un élan d'optimisme fugace.
Je vous cache pas que j'avais beau avoir les jetons, j'avais quand même les jetons.
Comprenne qui pourr(ir)a.
Deux coups plus tard, il me sortait avec une paire de 4...
Gardant un souvenir amer de jeune homme au zizi facile, je ne résiste cependant pas au plaisir de vous le mettre (le jeune homme (et son zizi)) ici.
Os-Machin - Mon Zizi from Pingoo on Vimeo.
Et merci à BWIN pour cette fabuleuse soirée tactique (et puces).