J'imagine que comme tout bon critique de flim pas sur le cyclimse qui se respecte, je me dois de vous faire le pitch d'un flim avant de vous dire ce que j'en ai pensé.

Splice, une espèce de space flop
Voici donc le tant attendu pitch de Splice :

Voici donc le tant attendu pitch de Splice :

Clive et Elsa sont deux scientifiques plutôt cool, jeunes, aventureux, fun et délirant en plan (calembour avec liaison).

 

Ils s'aiment comme des enfants, avant les souffrances et les grands tourments, mais surtout avant qu'un laboratoire les paie pour fabriquer des hybrides vivants en mélangeant des ADN d'animaux.

 

Ce qu'ils font, avec un succès scientifique certain et le tout dans une esthétique à la catherine Breillat mâtinée de Quentin Tarantino pour le côté sanguinolent.

 

Comment vous l'expliquer ?

 

Globalement, si vous tâchez de visualiser un verge géante dénuée de peau vous touchez du ... enfin ça m'étonnerait que vous touchiez, mais l'idée est là.

 

Donc ils fabriquent des bites écorchées hybrides dans le but d'en extraire une protéine, non pas pour mener à bien le régime Dukan, pourtant d'une efficacité incontestable (mais c'est bien connu les scientifiques ils ont pas besoin de maigrir, ils sont acteurs de cinéma) mais pour soigner les bestiaux dans les élevages. Parce qu'une vache malade ça fait désordre et les agriculteurs ils peuvent pas se permettre ils sont occupés à chercher l'amour sur M6.

 

Tu vois un peu l'enjeu ?

 

Donc bon, jusqu'ici tout va bien. Fred et Ginger, les bites hybrides dégueulasses sont une réussite et on a même le bonheur de les voir copuler dans une formidable manifestation de la nature toute puissante qui faillit provoquer dans la salle une série de manifestations de la nature toute puissante.

 

Jusqu'au jour où il leur prend de tenter l'aventure sur de l'ADN humain et de voir si y'aurait pas moyen de fabriquer un animal de compagnie qui sait faire le café (en tout cas c'est ce que j'aurais fait, moi).

 

Et puis, magie du cinéma, ça fonctionne comme sur des roulements à billes dans le Larzac.

 

Ainsi naît l'enfant de la science. It's alive, alive, et c'est une fille (une splice girl).

 

Pour les gens qui seraient intéressés par la définition du mot notre ami Google nous le donne en mille (enfin, en 8) :

 

splice

épisser

faire marier

convoler

boire un coup

épissure

collure

enture

 

On vote vraisemblablement pour l'option "convoler", "faire marier" n'étant pas français et le reste étant complètement incompréhensible sauf "boire un coup" ce que je vous conseille bien. Non pas avant ni après mais à la place d'aller voir ce film.

 

Est-il bien utile de préciser que le laboratoire s'appelle N.E.R.D et que la chose s'intitulera DREN ?

 

Ce qui est un très joli prénom si on en croit l'ouvrage "tous les prénoms en vogue pour une fille ayant trois doigts à chaque main et des jambes de poulet aux articulations inversés, édition 2010".

 

La chose grandit non sans développer un fabuleux corps, amalgame de tout ce qui se fait sur terre,  totalement ergonomique et adaptable à son environnement tel que des ailes rabatables à l'intérieur du dos, des pattes de poulet, un dard, une langue fourchue, une queue et bien entendu un vagin rétractable.

 

Un corps 2.0 si vous voulez.

Un corps 2.0 si vous voulez.

 

S'ensuit une série de comportements sans tête mais pas sans queue que je m'en voudrais de vous raconter pour ne pas vous gâcher le plaisir immense que vous aurez à regarder ce qui promet d'être le nanar de la décennie.

 

Et pendant ce temps, des merveilles sortent en DVD sans passer par la case ciné ...

 

Tiens ça m'énerve tellement que je vais quand même vous dire exactement et dans le détail ce qui se passe dans ce film : Après que Fred et Ginger se soient découpé la rondelle à coups de dard, Dren se fait couper la queue par sa mère et fornique avec son père avant de mourir, puis revenir après avoir changé de sexe, tue son oncle dans les arbres et nique sa mère.

 

Et je vous jure que c'est pas une blague.

Sur ce, non sans remercier ce film de m'avoir définitivement fait passer pour folle, je me drape dans ma dignité et m'en retourne à mes épisodes de Code Lisa

 

Ah et puis sinon : j'ai pas aimé du tout.

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