Au bou(du rou)leau
Titre alternatif : mon Sacre aux branches
Emmener une équipe de blogueurs faire de l'accrobranche pour se réapproprier les vertus du bois avec PEFC : c'était mon idée.
Je vous prie de croire que j'aurais préféré inventer windows 7.
Eux, ils étaient contents, rien à dire là dessus. Surtout qu'elle est bien belle la forêt, vue par les yeux de monsieur Rouliot (et non Julio, je précise pour rendre à Le Forestier ce qui n'appartient pas à Iglesias).
Monsieur Rouliot nous a parlé de son boulot, de ses bouleaux et de son bout du rouliot à lui, de la protection des forêts, qui n'est pas une priorité politique et du pourquoi c'est ainsi avant de s'en aller reprendre sa voiture au milieu de la forêt, en nous laissant en plein remake de "Blaireaux witch" ou "Blog Witch" choisissez le jeu de mots qui vous sied le plus.
J'étais donc totalement contente de découvrir la forêt, ses chênes majestueux et millénaires, ses charmes et ses pins, ses cabanes qui sont pas toutes au Canada et heureusement...
C'est donc armée de mes motivés amis, arnachée mais pas acharnée non plus, que je me rends, confiante, sur la parcours des Lémuriens. Là je regarde les murs ... rien.
Même pas peur, je veux dire.
Mais la hauteur donne comme un goût d'âcre aux branches.
C'est ainsi que seule, ni sur un saule pleureur ni sur un sol tout court, mais en pleurs de peur, je restai comme deux ronds de flanc à faire un câlin à mon arbre pour pas qu'il me lâche.
Ah ça, j'ai jamais autant aimé le bois (d'ailleurs depuis, je bois).
Pendant ce temps, notre photographe officiel Richard Ying en Peter Parker de la Champagne shootant spiderman, mitraillait sans relâche les blogueurs, qui quand ils ne sont pas occupés à régner sur la toile, jouent les araignées sur la tôle et un superman ridicule passait par là ...
Je savais bien avant qu'un individu me compare à un hautbois ("un truc qui ressemble à rien mais dont il sort un son extraordinaire", me demandez pas) que j'étais faite de bois vert.
Je ne m'en suis donc pas laissée compter de cette inattendue couardise et saisi mon courage à deux mains, bien calé entre les 3 mousquetons qu'il faut accrocher ensemble pour éviter de s'écraser en bas dare dare (tagnan).
Je terminai le parcours, échevelée mais ravie et prête à en découdre avec quiconque voulant immortaliser ce moment. Comprendre : en proférant des menaces de mort à l'endroit de Richard Ying et de Rudy Gossin, vidéaste officiel qui, faute de monter sur les arbres, a monté une bien belle vidéo de cette journée.
C'est donc pas peu fière mais pas peu harassée non plus, que je rentrai chez moi pour jouer le bel hautbois dormant.
Fanny, dite la poltronne patronne
Sinon vous pouvez aussi découvrir tout ce que le bois peut faire pour vous en lisant Le Bois dans votre vie, un livre de Christel Leca (Auteur), Jimmy Delpire (Photographies), Nicolas Vanier (Préface)