Badoit, l'art et la manière
L'art, c'est tout simplement Badoit qui remet le couvert (si je puis dire) sur l'opération "L'Art s'invite à table" initiée l'année dernière avec Les Beaux Arts.
L'école qui a eu cette année les faveurs de l'eau qui donne la joie n'est autre que l'ENSAD, Ecole Nationale Supérieur des Arts Décoratifs. Pari tout à fait risqué dans la mesure où le concours a été intégré au programme scolaire et ques élèves de tous horizons se sont vus concernés par le sujet, malgré parfois des spécialisations inattendues telles que Photo/Vidéo, textile, Sudoku (non je plaisante).
Un concours créatif qui a donné lieu à des créations tellement incroyab(ul)les que le jury en a été tout tourneb(o)ullé et a donc décidé de nommer 15 finalistes au lieu des 10 prévus à l'origine.
Tout ça pour vous dire que j'ai eu l'occasion de faire connaissance des petits gagnants de ce concours créatif à l'occasion d'une expérience rafraichissante comme un verre de Badoit que l'on qualifia comme suit :
Entre Bulle toute née et Un diner presque pas fait
Cela se passa dans un loft parisien, bulle enchantée d'espace et de soleil, avec une cuisine plus grande que ma chambre, dans laquelle s'agitaient deux petits chefs de belle facture : Benjamin et Gontran.
Mais voyons donc leur présentation :
"Jeune chef de 24 ans, Benjamin a grandi dans les plus grandes cuisines... ça pour sûr il aurait grandi dans un taudis sans le gaz que ça aurait eu moins de cachet... auprès des chefs les plus novateurs. épris de nature et de grands espaces...Forcément après avoir grandi dans les plus grandes cuisines...
Il est sensible à la qualité des produits, à leur provenance, à leur saisonnalité. à leur vibrato aussi (copyright André Manoukian)
C'est un peu tout cela que l'on retrouve dans ses assiettes : simplicité, honnêteté, évidence. Donc je sais pas si vous avez goûté l'évidence en croute mais moi j'adore... perso...
Benjamin propose une cuisine pour tous les jours, pour toutes les occasions, pour tous les publics." Et pour toutes les tailles de cuisine, aussi.
"Issu de trois générations de boulangers-pâtissiers, Gontran Cherrier cultive... sa légende, des tomates et peut-être pas autant que moi le sens du zeugma bidon...
une passion pour le pain sous toutes ses formes... ah, pardon
en le travaillant comme un élément à part entière de la cuisine. Un élément de la cuisine ? j'espère que c'est pas la plauqe de cuisson quand même...
Jeune chef talentueux et inventif, mais pas "médiatique" comme Cyril Lignac ... il a publié de nombreux ouvrages de cuisine dans lesquels il livre ses recettes toutes savoureuses et accessibles. Il anime aussi régulièrement des ateliers de cuisine très prisés du grand public (féminin), où son visage sa vivacité et ses cheveux son amour du partage n’ont d’égal que son sex appeal la saveur de ses plats et desserts."
Et c'est là qu'intervient : La manière
Benjamin et Gontran ont donc été inspirés par les créations des gagnants du concours Badoit L'art s'invite à table et (peut être un peu par la vogue Top Chef/Masterchef/fais moi du couscous chéri) nous ont proposé de nous démerder avec des bouts de seiche crus et de la burrata dans le but de gagner ... leur estime.
Ce que nous avons tous réalisés de manière euh ... diverse
Avec talent
ou pas ...
Mais je m'en fiche que ma création culino-riquiqui ne fasse pas jumper la foule, car en effet elle est directement inspirée de celle de Valentin Fontaine.
Qui c'est Valentin Fontaine ?
Voila.
Vous avez noté que j'ai dit LES gagnants du concours. C'est parce que outre le grand winner Guillaume Hugon dont la création orne la première partie de mon article (vous pouvez donc tout relire si le coeur vous en dit) il y a en effet un second gagnant : Valentin Fontaine, le coup de coeur du jury et accessoirement choix de Colette qui a choisi sa création minimaliste pour orner sa bouteille Collector.
La bulle ultime
Et donc pour continuer cet atelier démantibullé, Benjamin s'est mis en tête de nous apprendre à réaliser une pizza dans des conditions extrêmes telles que la vie d'un jeune parisien pas du tout prévoyant qui n'aurait dans ses placards que de la farine de chataîgne, du sel et de la badoit. Ce qui est assez courant si vous regardez bien.
Ce qui a ENCORE donné lieu à des créations diversiformes et inégales dont je ne vous passerai pas forcément les détails.
Ou l'on apprend à faire des gants de boxe en pâte à pizza
Ou l'on réussit sa pizza
Ou l'on apprend que quand tu peux plus rien faire sur le fond ...
... soigne la forme !
Ou l'on apprend que les cocktails à la Badoit se consomment sans modération et qu'il donc inutile d'utiliser ce qu'on appelle ... un "bulle doseur".
Sur ce jeu de mots d'une infinie gratuité, je vous souhaite à tous des repas de fête pleins de joie, de bulles, de bois et de ... Jules... voila.