/image%2F0639226%2F20140506%2Fob_c9b56d_fanny-cover2.jpg "Coucher pour réussir c'est toujours un bon moyen de coucher")
La maladie d'amour
Le problème quand on forme avec une autre personne une entité couple solide et pour le moins agréable, c'est que cela réduit d'autant plus les anecdotes décapantes du célibat actif tel que je l'ai connu il y a quelques années. Fini donc, de vous conter ici les mésaventures de Vlad et consorts, con rentre et con ne revient pas.
Il ne m'arrive plus grand chose à part de menus problèmes domestiques tels que :
- Arriver en retard au bureau parce que la femme de ménage a des soucis avec son train
- Ne pas trouver mon t-shirt d'impro parce que c'est monsieur qui se charge des lessives
- Connaître de sévères problèmes de chaussettes qui roulent sous le pied dans des chausures à talons parce que, démunie, nous aurions choisi de lui piquer une paire sans se soucier du fait qu'il chausse du 44 et nous du 40
- Faire pipi dans la douche parce qu'on a pas les moyens d'avoir à la fois des toilettes ET un salon lounge où le POB pourrait lire ses revues sur son Ipad en toute quiétude, CQFD.
- Partir au point Kiala entre midi et deux, en se disant qu'on se prendre quelque chose à manger au passage. Se retrouver à converser avec la porte du point Kiala pour lui dire à quel point il était évident qu'elle serait fermée entre midi et deux...
- et autres désagréments...
C'est pourquoi j'ai décidé, et mon corps a approuvé illico, de devenir malade pour pallier cet ennui qui menace toute femme moderne domestiquée en tapinois (ça veut dire subrepticement).
Quand on est malade, on est différent, déjà. On est unique. Outre le fait que l'on partage avec des millions de personne sa petite pathologie sans intérêt, je veux dire. On est unique au sein de son couple et c'est déjà pas mal.
Et comme je suis une personne pour qui la cohérence prime, j'ai décidé de développer une pathologie en accord avec les traditions de mon peuple et de donner sens à l'expression (bien connue de par chez nous) "on m'a porté l'oeil".
Expression qui prend sa source dans une théorie mathématique simple : Le bonheur peu pudique comme source de jalousie pouvant causer des catastrophes émises par le taux de pensées négatives fomentées par la jalousie intrinsèque et pas forcément consciente.
Ainsi donc, il y a fort à parier que l'on me portât précisément sur l'oeil.
Un incident diplomatique qui porte le doux nom de névrite optique, qui ne se soigne qu'en passant 3 jours à l'hôpital branché comme un téléphone mobile et qui trouve sa source dans des possibilités tellement diverses que toute l'université de médecine vient te voir dans ta chambre ... la tranquilité et l'hôpital sont des mots qui ne vont pas bien ensemble.
A part ça :
Ce qui est bien avec l'hôpital, c'est qu'on apprend en s'amusant : ECBU, NFS et Chimie Iono n'ont plus de secrets pour vous.
Vous ne savez toujours pas ce qu'est un Lupus, mais vous savez que vous n'avez pas ça, puisque c'est une auto-immune et vous savez depuis la saison 2 de Dr House que les maladies auto-immunes it's not lupus.
En revanche vous ne savez pas ce qu'est une maladie auto-immune avec Dr House. Tandis qu'avec ma soeur vous êtes paré : une maladie auto-immune c'est quand votre corps s'attaque lui-même par le biais du système immunitaire qui décide que vous êtes l'ennemi et que pour vous protéger il faut vous neutraliser.
Bien sûr tout le monde n'a pas la chance d'avoir ma soeur.
De même que pour empêcher votre corps de s'attaquer tout seul, il vous faudrait ma mère : sorcière, guérisseuse et maître reiki.
Bien sûr tout le monde n'a pas la chance d'avoir ma mère.
Heureusement pour vous, si vous n'avez pas tout ça, vous n'êtes pas moi et il y a fort à parier que vous ne cherchiez pas à vous niquer sa mère à l'insu de votre plein gré.
Profitez-en.