Va, je ne te hais point
Les autres ne sont que des miroirs de nous même.
Je ne déteste personne, vous savez. Même pas ceux que j'ai l'occasion d'affronter en alimentant les petites inimitiés supposées de la blogosphère, qu'elle soit influente ou pas finalement... Une personne est une personne.
Ces personnes avec qui il m'arrive de me battre m'apportent énormément, il faut le savoir, je me bats sur des faits, pas sur des gens. Je défends une parole, un point de vue, la plupart du temps.
Je le fais avec force et véhémence, ça je ne m'en cache pas.
Mais jamais je ne me permettrais d'en vouloir ou de détester la personne en face, qu'elle que soit sa contradiction, elle me l'apporte pour une raison. Il m'appartient de la trouver.
Et parfois, mais cela n'a rien à voir, j'aime embêter les gens.
"Qui aime bien charrie bien" aime-je à répéter.
Sachez-le,
vous m'apportez beaucoup. Chacune des saillies donnée par un autre, envers moi est un reflet de quelque chose que je me reproche. Quelque chose que du coup, je vais lui reprocher.
Pourquoi cette personne m'énerve ? Qu'y-a-t-il en elle que je n'aime pas chez moi ?
Certains sont à l'aise dans le rôle du provocateur, d'autres gâchent un talent indéniable en agissant parfois comme des enfants tâchant d'attirer l'attention. Cela je peux leur reprocher. Et même s'il est rare que je puisse affirmer que ça m'énerve, je me pose alors systématiquement la question : pourquoi ?
Je devrais les remercier de me mettre ainsi en face de quelque chose qui ne regarde que moi.
Non je ne déteste personne.
Même ceux qui ont eu des actions au travers desquelles je me suis fait du mal. Je choisis mes mots pour ne tromper personne. Nous nous faisons du mal à nous même. Les autres ne font que nous apporter des éléments de réponse. Ou de questions : qu'est ce qui me blesse et pourquoi ?
Ceci ne signifie pas que je suis prête à aller faire des câlins à tout le monde en implorant leur pardon. Il y a des gens à qui je n'ai tout simplement pas envie de parler. car je sais qu'ils ne vont rien m'apporter dans le moment. Dans une discussion qui, je le sais, sera creuse et fausse.
Mais loin de les détester, je les remercie.
Auhentique crise de foi ou philosophie acquise sur le tard ... oui j'ai changé ma manière de voir les choses.
Même si AVANT je le pressentais vaguement en mettant en avant un second degré libérateur, je ne peux mentir sur mon implication émotionnelle.
Pas que je ne m'implique plus, bien au contraire. Mais après tout quand on m'insulte, quand on m'attaque, qui a mal ? Moi. Ce n'est donc pas de leur faute.
Eux ne font que me servir sur un plateau une bonne raison d'avoir mal.
Et après, une fois que j'ai compris, accepté, remercié, leurs actions leur appartiennent.
Alors merci encore à tous les gens qui ne sont pas mes ennemis, et à tous ceux dont je le suis.
Et merci à maman qui après m'avoir donné la vie, me l'a aussi sauvée.
Fanny Berrebi
Master Reiki en devenir