9782253145394.jpgJe suis une fan de l'auteur Elizabeth Peters, sa famille d'archéologues déglingués aux noms impossibles, héros d'une saga aux titres mélangeables comme les romans de Catherine Pancol : le mystère de la sépulture de Touthmosis, l'énigme de la vallée des pharaons, la malédiction du tombeau etc ... J'en lisais un chaque été, avant d'arrêter tout net, faute d'avoir suivi l'évolution de la famille, j'en avais un peu marre de trouver le petit Ramsès à 5 ans et le livre suivant, marié avec un enfant d'une femme qui s'appelle Nefret... BREF ceux qui suivent prendront le train. Avec le POB nous avons donc décidé de se faire notre propre petite énigme à nous donc voici le récit truculent et plein de suspens.


Avec LE POB, mon futur époux, nous étions fermement décidés à passer un été tranquille, loin des enquêtes dangereuses et des ennemis mortels qui constituaient notre vie quotidienne dans la blogosphère parisienne. Seulement voila, nous allions devenir parents. Il nous fallait donc faire quelque chose de révolutionnaire. Quelque chose d'inattendu, de fou, quelque chose qui éloignerait pendant quelques minutes la perspective du siège auto et de la morve au nez.

La décision fut unanime : nous allions nous rendre sur la tombe de Georges Brassens.

Révolutionnaire poète anarchiste au talent indicible que nos enfants trouveront aussi ringard que Gérard Lenorman, Georges Brassens était notre rempart contre le schéma installé de la famille Ikéa.

 

Nous nous rendimes donc plein d'espoirs à Sète, village pittoresque de camargue abritant la tombe du grand monsieur.

 Après un petit tour au Belvédère pour admirer la vue du tout Sète, nous nous rendimes donc au cimetière marin qui est l'endroit incontournable de la ville.
 

Jour 1

Sur l'entrée, il y a écrit "Sépulture de Georges Brassens cimetière du Py, côté corniche..."

Très bien me dis-je alors, ce cimetière dispose donc d'une partie qui s'appelle Py de laquelle nous allons nous mettre en quête illico.

La première chose que l'on vit, ce sont les indications pour trouver les tombes de Jean Vilar et Paul Valery. Aucune indication concernant monsieur B.

L'homme était modeste, nous dîmes nous alors ... Il ne voulait pas que l'on indique sa tombe avec force flèches, préférant qu'on le trouve au hasard d'un pèlerinage. SOIT challenge accepted.

Et nous marchâmes, et nous marchâmes et nous marchâmes jusqu'au point où, proches de rejoindre nos amis les morts, décidâmes d'utiliser nos cerveaux, parmi lesquels l'Iphone 4 figure en bonne place.

Nous googlîmes donc la tombe de Georges. Ne trouvant rien d'instructif, nous eûmes au moins l'heur de constater l'heure et de sortir du cimetière avant de passer la nuit tremblotants en mangeant des chats errants.

 

Jour 2

Bien décidés à ne pas s'en laisser compter, nous nous accordâmes en peine sur le fait de revenir quelque jours plus tard.

Cette fois, nous avions des armes. Quelques conseils d'amis glânés sur Facebook, quelques recherches Google effectuées au préalable et l'Iphone chargé à bloc, Google maps au poing.

Nous revoici au cimetière marin de Sète, cette fois face à la mer, côté corniche, comme il est indiqué sur la porte, cherchant avec application un indice sur le "Py".

Quelques familles éplorées plus tard, nous voici toujours aussi démunis lorsque Le Pob a l'idée brillante l'utiliser Street View ainsi que Google image pour tâcher de trouver une image de la tombe.

Comme vous pouvez le constater, la tombe est en marbre gris, modeste, 4 noms dessus et un arbre derrière. Une autre image nous montre une magnifique vue sur la mer. Nous fûmes perplexes.


Nous nous donc à parcourir le cimetière pour une quête sans concessions (si je puis me permettre ce calembour morbide).

Après avoir épuisé toute notre énergie, notre eau et les ressources de Google inc, nous n'avions toujours pas trouvé cette putain de... cette sépulture maudite.

 

Lorsque soudain, mon visage s'illumina comme si j'avais mangé un Perle de lait dans un photomaton ! Mais oui ! Il me suffit de chercher sur Google Maps le cimetière du Py !


Quelle ne fut ma surprise en découvrant que celui-ci se trouvait pratiquement de l'autre côté de la côte.

 

Cela impliquerait, ni vu ni connu je t'embrouille, que le cimetière de Sète fait plus de 4 kilomètres d'envergure... SOIT !!! Je veux bien tout croire au point ou j'en suis rendue comme disent les québécois.

Mais quand même hein ... je dubitatai quelque peu sur l'allégation lorsque nous croisâmes (le participe passé est un trésor) un couple qui partageait le même Graal que nous.

A cette différence près qu'ils étaient dôtés, quant à eux d'un cerveau en état de marche et décidèrent d'aller demander à l'entrée du cimetière tout simplement au gardien.

Après quelques minutes d'angoisse pure, nous voyons revenir la dame, qui nous délivra dans un sourire l'information qui allait changer notre vie sur les 15 prochaines minutes.

 

Attention ceci est une information importante qu'il faut partager :

Georges Brassens a refusé d'être enterré au cimetière marin de Sète, aux côtés de Paul Valery qu'il n'aimait pas tellement, préférant à ce "cimetière de riches" un autre plus modeste : le cimetière du Py à 5 km de là, plus loin sur la corniche.

(please RT)

Le monde devait savoir...

Nous pouvions donc nous amuser à parcourir ce gros batard de cimetière marin jusqu'à y être enterré qu'on ne l'aurait pas trouvé.

Nous pûmes enfin trouver la sépulture de monsieur Georges Brassens, modeste, magnifique,et pourtant à notre grand désarroi, à quelques pas du carré militaire (!!) cerné de bidasses, ce qui pour un anarchiste de son acabit, est presque aussi troublant de de le trouver au cimetière des riches...

 

Je n'ai pas pu me résoudre à photographier la tombe, mais vous ai tout de même rapporté un petit souvenir, trouvé tout près.

photo.JPG

Sur mon petit lopins, plantez je vous prie une espère de pin, pin parasol de préférence.

 

 

FIN

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