Alors je me pose la question (et puis je vous la pose à toi qui me lis) : suis-je un blog de fille(s) ?

Ensuite, je me dis que la première question à poser est : Qu'est ce qu'un blog de fille(s). Un blog d'une fille pour les autres filles ? Un blog juste pour les filles même s'il est écrit par un babouin bien épilé (comme on en croise parfois) ?

 

Pourquoi Babouin ? Parce que j'ai entendu un babouin dire "lol", tu me crois ou tu me crois pas, de toute façon je suis assez menteuse comme personne.

 

Ou, pour en revenir à ma question : un blog écrit par une fille à destination de toute personne étant prête le temps d'un instant à échanger une partie négligeable de son cerveau contre un peu de fraicheur et de légereté.

BREF.

Ces deux questions en amènent une troisième. Ou plutôt en apportent, car les questions n'ont pas de mains, ça se saurait (en revanche elles ont des fesses, mais je vous expliquerais ça plus tard) : qu'est ce qu'une fille.

Sauf que cette question là, on s'en fout complètement donc on en revient à la question originelle : suis-je une fille... non, suis-je un blog de fille(s) et si oui, mets-je un s à fille, ou pas. Et accessoirement, pourquoi la ratatouille, mais nous traiteront de ce sujet lors de nos prochains entretiens.

 

xxx Ca va je vais bien et toi ? xxx

 

Si l'on en croit mes divers slogans et autres exactions marketing destinées à faire croire au monde que j'avais bien un objectif clair en créant mon blog : oui.

Pour rappel, le mot d'ordre ici, c'est Liberté d'expression Capillaire, Blonde insi(pi)de et surtout cette phrase qui lors de mon ascension à la famousité mondiale fera son apparition dans la base de données d'Evène : "Coucher pour réussir, c'est toujours un bon moyen de coucher".

 

Ce qui me paraît, sinon féminin, du moins complètement con.

 

Bref, je sais pas tellement pourquoi je disais ça, mais je réflexionnais sur la creusi... creuseté ... creusistance ? ... et le nombrilisme inhérent à la condition de blogueuse et surtout à celle de blogueuse invitée à des soirées.

 

Parce que bon, à mon époque (attention retour d'âge en cours, ne pas déranger), on devenait une blogueuse célèbre en rien. Juste parce que t'avais fait un texte  plutôt cool ou tu racontais comment t'avais parcouru toute l'avenue de clichy avec ton collant qui te descend sous les fesses, bam t'étais de toutes les partys, c'était la fête on s'en foutait, une véritable partouze de neurones, les années 70 du blogging si tu veux.

 

Aujourd'hui, pour peu que tu veuilles avoir un commentaire, faut lancer l'artillerie marketing à coups de préoccupations existentielles autour du vernis à ongles,  citer au moins trois marques dans ta note, taguer le tout en bonne et due forme, commenter consciencieusement 25 blogs plus ou moins influents, faire une opération chez les influenceurs, répondre à une annonce chez Blogbang, contacter BRM, Tribeca (c'est la même chose non ?) et Buzztrucmuche, se déguiser en clowm pour répondre aux exigeances de tes annonceurs et bien entendu, être incollable sur un domaine : cuisine, mode, nouvelles technologies ou encore la taille de sexe moyen chez les divorcés entre 30 et 40 ans habitant entre Odéon et Montparnasse.

 

 C'est plus comme avant ma pauv dame.

 

C'est ainsi que je me retrouvai un soir entourée de mes a(l)colyte, vieilles de la vieille du blogging de gonzesses, à deviser sur ... non en fait on devisait pas vraiment, on se marrait comme des baleines entourées de macarons (je dis pas ou j'étais, désolée pour Madame Ladurée qui a pris la peine de m'accueillir, mais si je dis ou j'étais je fais de la pub et moi je fais pas de pub (ou alors je fais semblant de pas faire exprès d'avoir déjà dit ou j'étais (putain ce que je suis maline quand même (bref)))).

Et puis j'ai déballé mes soixante douze cadeaux que j'ai eu ce soir là, non sans émettre un petit rot à la pensée du champagne ingurgité (je suis une personne dans le vent que veux tu) et je me suis dit que de toute façon, j'étais bien trop flemmarde/alcoolique/solitaire/cynique/de mauvaise foi/cochez toutes les cases ça marche, pour être invitée partout.

 

Sortir oui, mais sortir bien.

 

C'était :  pour vous jeunes blogueuses une vraie leçon de note qui sert à rien et qui n'a même pas l'avantage d'être drôle.

 

ne me remerciez pas 

 

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