501829060_cadfcaa0c5_m.jpgIl y a des jours où le métro semble être un reliquat de la quatrième dimension.

C'est la réflexion que je me faisais tandis que je rentrais chez moi après avoir vaillamment découvert les nouveautés Mc Café du Mc Donald : des petits cupcakes que ta propre mère vendrait ton bras droit pour en avoir un. Et c'est quelqu'un qui n'aime pas le sucré qui vous le dit.


Groundhog enorme toute grosse.jpgLe fait que je sois capable d'avaler un 280, une grande frite, un wrap et 2 bouchées de charolais avant de goûter un cupcake n'a rien à voir dans l'histoire et je vous remercie de ne pas le soulever (de toute façon vous pourriez pas).

Il faut reconnaître une chose : depuis que Le Pob et moi avons eu l'idée folle de monter notre entreprise, la guilde des agences et annonceurs réunis s'est mis en tête de nous nourrir en attendant que notre bénéfice ne permette d'élargir notre niveau de vie sans rétrécir de taille de pantalon. Je te remercie.

cupcakes.jpegCela a commencé il y a quelques semaines avec Nespresso et Onirio limited edition et s'est poursuivi avec les nouveautés Andros (incroyably délicieuses d'ailleurs) pour se terminer aujourd'hui avec une taille 48 bien tassée moulée dans un cupcake citron/framboise/tiramisu/chocolat.

J'étais dans le métro pour faire découvrir à mon tendre et cher que chez Mac do, tu peux maintenant t'arrêter sans avoir une grosse (mac)dalle.

J'étais, il faut le dire, de prime abord, parfaitement détendue, la peau du ventre bien tendue. Merci petit jésus.

 

Rapidement, j'ai compris que mon voyage allait avoir un problème lorsque la rame s'est remplie de phénomènes de foires. A ma gauche, un petit rabbin pas beau gosse qui tremblait, parlait tout seul, faisaitt des gestes bizarres et désordonnés. Il fixait avec attention deux jeunes d'obédience maghrébine qui se riaient de lui ostentatoirement non sans changer de place toutes les stations. Face à eux, un homme avec un bec de lièvre à faire pâlir Donald et Bugs Bunny. A côté de lui, un grand noir avec un bocal d'olives vertes. En face de lui, une femme obèse des fesses qui s'est assise sur une seule de ses fesses pour ne pas faire mal à l'anorexique à côté d'elle. Ca, c'est moi. Pas l'anorexique hein, l'autre.

Et donc ce qui était notable dans ce petit monde hétéroclitoridien, c'était surtout de les voir se dévisager d'un air navré les uns les autres et les autres les uns. Le petit rabbin bizarre regardait les deux maghrébins en récitant des psaumes, eux se gondolaient en regardant l'homme à bec qui lui même regardait non sans dégoût le grand noir piocher dans son bocal et se lécher les doigts par alternance. De mon côté, je me concentrai sur ma digestion et mon équilibre pour éviter de me concentrer sur l'odeur des olives vertes. En face de moi, un homme qui avait repéré mon manège et semblait bien s'en amuser.

 

Mais au fond, je n'étais pas si mal dans cette rame, lorsqu'elle s'ouvrit, dévoilant une odeur que si on avait du la nommer, elle se serait appelée "rave party entre clodos sur un quai de métro".

Tentant vaillament de retenir mon estomac au creux de mon plexus, je me levai dignement, fis quelques pas hors de ma rame avant de m'apercevoir que j'avais la fesse endormie. Oui madame, fourmis7.gifendormie au second degré la seuf. Ce qui fait que quelques secondes plus tard, une armée de fourmis rouge a envahi mon popotin, provoquant quelque chose entre l'envie de se laisser tomber par terre et l'orgasme spontané.

Je ne dis pas qu'il n'y a qu'à Paris qu'on peut vivre ce genre de choses, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, vous serez bien urbains.

Mais je retiens qu'entre le Mac Do de la rue du Renard et le Prince de Bel-Air, on peut vivre des choses folles pendant qu'on digère ses cupcakes à la framboise.

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