On pense souvent que l'on est à même de maîtriser ses émotions dès lors qu'on ne les ressent pas.

Du moins pas au moment où on le pense... où on le dit.

Une fois plongé dedans, on se rend compte bien souvent qu'en vérité, ces émotions nous guident et nous montrent qui nous sommes. Elles nous étreignent bien trop fort elles nous poussent loin, très loin dans nos retranchements les plus intimes, les plus tordus et les plus inconscients. Et de l'émotion naît la pensée, de la pensée naît l'acte, et la raison n'a plus son mot à dire.

Et on les fait, ces choses que pour peu qu'on raisonne un minimum on trouve maléfiques, pathétiques, tordues, méchantes, odieuses et autres vilénies.

Je me souviens ...


 

Je me souviens encore de moi, célibataire sûre d'elle et bien dans sa vie (quoique très légèrement éperdue dans les moments froids) disant que je voulais juste quelqu'un qui m'accompagne, qui marche à mes côtés, quelqu'un qui soit là, avec qui je me sente bien, au quotidien. Une fois ce fait acquis, il serait complètement normal de respecter son indépendance, sa vie privée, son jardin secret. Il serait malsain de lui reprocher sa façon d'aigir, ses excès, ses pulsions, ses faiblesses, ses hésitations, toutes ces choses qui à n'en pas douter vont nous différencier.

Ne jamais surveiller.

Ne jamais corriger.

Ne surtout pas essayer de le changer.

 

L'évidence est telle...

 

Hélas, c'est inévitable. les plaques finissent toujours par se monter dessus. On finit toujours par en demander plus.

 

Un jour, on veut qu'il pense à nous. Un jour, inévitablement, on veut qu'il ne pense qu'à nous.

On finit toujours par en demander plus, c'est inhérent à la nature du couple. Pas de l'être humain, mais de cette entité étrange composée de deux raisons, deux amalgames d'émotions, deux têtes, deux coeurs et que l'on appelle un couple.

Le couple est affligé de ses propres qualificatifs. Il y a bien deux personnes dedans, chacune avec ses propres faiblesses, ses propres envies, ses adjectifs, balancés comme un étendard de son individualité. Et pourtant cette petite chose composé de deux petites choses existe bel et bien et se forge une personnalité. Ses propres adjectifs, que l'on prend plaisir, parfois à exposer comme pour affirmer que l'on est pas seul.

Individuels, oui. Seuls non.

 

Surtout pas seuls.

 

Et donc on en demande plus, plus de quoi ?

Je ne sais pas.

Nos émotions nous montrent qui nous sommes. Qu'est ce qui me fait le plus mal ?

Les mots ? Les actes ? Les pensées ?

on ne le sait que quand on est déjà en train de souffrir.

 

Ne jamais espionner

 

Et pourtant les femmes le font un jour, je l'ai fait, un jour. Lorsque le comportement était trop louche, les gestes trop rapides, trop protecteurs, trop paniqués. Je l'ai pas fait, ce sont mes émotions qui l'ont fait. La peur. La panique. Pas moi, pas lui ...

Vite, se rassurer, ne rien trouver...

Hélas, les hommes semblent-ils ne font des sottises que dans le but de se faire attraper. Pourquoi le font-ils ? c'est une question que l'on se pose encore (tandis que "pourquoi était-ce aussi flagrant ?" n'est même pas une question). Je ne comprends pas, je suis désolée. Le mythe du petit garçon a ses limites. "Excusez-le, ce n'est qu'un homme, les hommes sont par nature lâches et peureux, ne surtout pas leur en vouloir"

Oh dis donc...

Les enfants ne disent pas "maman, cela ne va pas, j'ai peur que tu m'abandonne" ils crient, ils hurlent, ils frappent, ils volent, ils pissent au lit.

 

Le fait que je veuille être mère grâce à toi ne signifie pas que je veux être la tienne, my love.

 

La tectonique, c'est la dérive.

Elle est liée à des failles.

 

Nous sommes bien peu de choses, finalement ...

Commenter cet article